La famille Thomassin : de la culture de la betterave aux vins de Château de France

Nous sommes en 1971, alors que l’entreprise familiale de culture de betterave pour la distillation en Île de France s’essouffle (avant de fermer définitivement en 1985), Bernard Thomassin décide de racheter le Château de France afin de lui redonner son lustre d’antan. Son côté visionnaire lui permet de s’attirer en 1986 les louanges d’Enjalbert qui dans son « Histoire de la Vigne et du Vin » lui reconnaît son obstination à améliorer la réputation de ce cru, et il anticipe même la reconnaissance de son terroir avant même que l’appellation Pessac-Léognan ne soit définitivement reconnue. Ce véritable passionné décide d’investir intelligemment, en décidant de replanter le vignoble, de rénover les chais et faire construire bureaux et salle de réception.

Son fils Arnaud Thomassin le rejoint en 1995 après l’obtention d’un BTS viti-oeno et devient ainsi directeur technique de la propriété. Véritable perfectionniste, il décide à la fois de travailler dans la continuité de son père, tout en y apportant une vision plus moderne. C’est ainsi qu’il s’attache en 1996 les services de l’œnologue conseil Michel Rolland.

Château de France : une propriété moderne et des vins élégants

Aujourd’hui, cette propriété qui porte le nom de l’ancien lieu-dit où elle a été façonnée profite de 40 hectares de vignes (36 hectares pour les rouges et 4 hectares pour les blancs), implantées sur des sols de graves pyrénéennes sur sous-sol argilo-calcaire. Ce Château de France 2014 est élevé en barrique 13 mois dont 40 % en barriques neuves et 60 % en barriques d’un vin. Issue d'un assemblage de 59 % de Merlot et de 41 % de Cabernet Sauvignon, cette cuvée marque par ses notes de fruits rouges et de pain d’épice. Le vin fait la part belle aux épices douces et à de subtiles notes boisées en bouche, révélant des tanins élégants et mûrs, ainsi qu’une belle longueur. Il présente assurément un beau potentiel de garde.